Les vins de Jurançon
« Je fis, adolescente, la rencontre d’un prince enflammé, impérieux, traître comme tous les grands séducteurs : le jurançon » — Colette
Ce qui est à peu près clair avec le Jurançon, c’est que peu savent où c’est, ni ce que c’est. C’est donc l’occasion de parfaire votre culture vinicole ou en boucher un coin à beau-papa qui ne jure que par le Monbazillac sur le foie gras.
Les Pyrénées atlantiques (là-bas en bas, à gauche). Entre Pau et Orthez (donc dans le Béarn) se produisent 2 des vins des plus délicats. Comment ça, 2 ? Car oui, le jurançon est soit sec, soit doux, avec les centaines de nuances et sucrosités que ça implique. 1000 hectares sur grès argileux (au sud) ou poudingues (au nord), et cinq cépages blancs, dont 2 phares : Petit manseng et gros manseng (au moins 50 % dans les vins), puis courbu blanc, camaralet de Lasseube et lauzet.
L’AOP (crée en 1936) ne tolère que le blanc, mais on produit également dans la zone des rouges et des rosés en AOP Béarn.
Les vignes reçoivent l’influence océanique, mais également celle des Pyrénées, ce qui donne complexité, salinité, et surtout une belle fraîcheur, rare et précieuse dans les vins doux, avec de beaux arômes de fruit exotique, d’ananas, miel…
Vous connaissiez peut-être les domaines de Souch ou Guirardel, vous connaîtrez désormais le Château de Lafitte et leurs Jurançons au naturel !
