• Domaine Dagueneau

Un changement tragique à la tête d’un domaine emblématique, et le monde des amoureux du sauvignon blanc trembla, en 2008, avec la disparition de Didier Dagueneau. Sauf que rapidement, Louis-Benjamin Dagueneau prouve qu’il n’a justement rien à prouver : ses Pouilly-Fumé et Sancerre sont taillés dans le cristal de roche et le silex, dans la droite lignée de cette exigence qui a placé le domaine sur la carte des tous grands blancs du monde.

Des vins purs, à la beauté immuable, élevés sur lies et en bois fins (cigares de 320L, tonnes de 600L…) avec un soin maternel, longtemps, ne quittant le nid qu’une fois grands. Un grand vin se fait à la vigne, et le domaine les bichonne, avec un ouvrier à l’hectare (c’est énorme !), une surveillance de la météo et des maturités impressionnante, une équipe de récolte prête à intervenir en masse quand le feu vert est donné…A grand vin, grands moyens !

Les vinifications sont parcellaires (le premier coup de génie de Didier Dagueneau avait été de comprendre que le terroir s’y prêtait). Pas de collage, pas de manipulations inutiles : l’équilibre entre terroir, cépage et personnalité est parfaite.

2017 aura vu le domaine sortir des AOC qui le chicanaient et les vins sont désormais en Vin de France. Louis-Benjamin Dagueneau avait été vigneron de l'année pour la RVF en 2016.

Le domaine Didier Dagueneau, ce sont 12 hectares sur butte de Saint-Andelain, mais également 3 hectares en Jurançon, dans les Jardins de Babylone, extraordinaire arène de terrasses de petit manseng donnant des vins aussi précis que ceux que Louis-Benjamin produit en Loire.