• Domaine de Trévallon - Vins de Provence

Son père désapprouve, mais Eloi est artiste comme ses parents, et sa volonté sera inébranlable. Les rebuffades bancaires, les inimitiés et jalousies du voisinage, le travail ingrat et pharaonique des 3 vallons qu’il entend cultiver ne l’arrêterons pas : fi des pierres, fi des racines, fi des défaitistes, en avant pour la vigne et l’olivier !

17 hectares de petites parcelles plus tard,  les raisins poussent enfin. 1974 n’était hélas pas près pour Eloi Dürrbach : trop de cabernet sauvignon, il choisi de rester fidèle à ses convictions et quitte l’AOC peu après. En a-t-il besoin ? Ses splendides vins de garde (10 ans minimum) se vendent par leur force, leur finesse et les vignerons et restauranteurs tombés sous le charme. Parker l’encense, Aubert de Villaine lui ouvre l’international.
            
« Mon travail de vinification est biblique, simple : je laisse fermenter, je contrôle très peu. Je ne suis pas un industriel mais un artisan. J’ai appris à Paris durant Mai-68 à ne faire aucun compromis. ». Bio sans étiquette, nature avant l’heure, au service du raisin, du vin et de sa vision jusqu’à sa disparition en 2022, au moment où il allait prendre sa retraite.

Ostiane et Antoine Dürrbach, ses enfants, travaillaient avec lui depuis plus de 10 ans. L’héritage et le savoir-faire est là, dans les dalles  calcaires des Alpilles, dans les cabernets et les syrahs, les blancs élégant et les rouges épicés, les oliviers, la fraicheur de la cave. Trévallon est là pour durer, dans la cave comme dans la bouche.